Des attentes élevées pour Afanasyev, Girard et Bouchard

Des attentes élevées pour Afanasyev, Girard et Bouchard

HOCKEY. L’un débarque directement de la Russie. L’autre, de la Suisse. Et le dernier… du Saguenay. Kristian Afanasyev, Félix Girard et Jérémy Bouchard ont chacun leur histoire. Et bien qu’ils n’aient pas encore disputé un seul match dans l’uniforme des Voltigeurs en saison régulière, l’organisation et les partisans ont déjà de grandes attentes à leur égard.

Réclamé au 4e rang au total lors du dernier repêchage européen, Kristian Afanasyev est certes l’un des meilleurs espoirs européens débarqué à Drummondville ces dernières années. Le centre droitier de 17 ans combine vitesse, talent pur et gabarit imposant, des qualités recherchées par toutes les équipes.

«Quand les Voltigeurs m’ont repêché, j’ai ressenti un sentiment merveilleux. C’était mon rêve de jouer dans la Ligue canadienne de hockey. À Drummondville, je me retrouve dans une excellente organisation. Chaque jour, les entraîneurs m’aident à améliorer mes habiletés. J’apprends beaucoup auprès d’eux», a partagé le nouveau numéro 9 des Rouges dans un anglais irréprochable.

Limité à un but en matchs hors-concours, Afanasyev ne cache pas qu’il aura besoin d’une période d’adaptation pour apprivoiser le hockey junior majeur québécois. Il estime néanmoins qu’il peut aider les Voltigeurs de différentes façons.

«Je suis prêt à tout pour aider l’équipe à gagner des matchs. Je peux marquer des buts ou préparer ceux de mes coéquipiers. Je peux aussi distribuer quelques bonnes mises en échec.»

Malgré son jeune âge, Afanasyev a un parcours intéressant qui fait de lui un véritable citoyen du monde. Né à Mexico, le jeune homme a grandi à Saint-Pétersbourg avant de s’exiler à Détroit l’an dernier.

«C’est une histoire étrange, j’en conviens! Mes parents sont Russes, mais ils ont eu un emploi au Mexique. Je suis né là-bas et j’y ai vécu pendant quatre ans avant de retourner en Russie. La saison dernière, je suis allé jouer au hockey à Détroit. C’était une belle expérience. J’ai appris à parler anglais. Mais maintenant, je suis à Drummondville et c’est le mieux qui pouvait m’arriver.»

Durant son stage chez les Voltigeurs, Afanasyev espère attirer l’attention des dépisteurs de la Ligue nationale, comme l’ont fait avant lui les patineurs européens Sergei Boikov, Ondrej Palat et Dimitry Kulikov. «C’est mon rêve. Pour l’atteindre, je dois travailler fort chaque jour pour m’améliorer. Avec l’aide des gens qui m’entourent à Drummondville, je sais que je peux y arriver.»

Le leadership de Girard

À l’instar d’Afanasyev, Félix Girard revendique un parcours atypique. Natif de Châteauguay, le jeune homme a déménagé en Suisse à l’âge de 5 ans lorsque son père y a décroché un emploi. Il a gravi les échelons du hockey dans ce pays, évoluant à Lausanne et à Genève dans les rangs juniors et disputant quelques matchs chez les professionnels la saison dernière.

«Je suis intéressé à jouer à l’Université McGill l’an prochain. Cet été, je me suis entraîné au Québec et les Voltigeurs m’ont remarqué. J’ai été invité à leur camp et ça s’est bien passé», a raconté Girard.

Dès ses premiers coups de patin dans l’uniforme drummondvillois, Girard s’est imposé comme un leader naturel, marquant trois buts en autant de matchs préparatoires. L’ailier gauche de 20 ans se décrit comme un joueur d’intensité.

«Je joue avec beaucoup d’émotions. J’aime aller dans les coins de patinoire et me placer devant le but. Je suis capable aussi d’avoir un rôle plus défensif. Avant tout, j’aime rendre service à l’équipe. Je suis capable d’en prendre beaucoup sur mes épaules.»

Même si le niveau de jeu du hockey junior suisse s’est grandement amélioré au cours des dernières années, Girard convient qu’il devra s’ajuster au style nord-américain. «Comme les patinoires sont plus petites, les joueurs deviennent matures physiquement plus rapidement. Par conséquent, l’intensité dans le jeu est meilleure.»

«Ici, je pense qu’on a un bon groupe. Il y a un bon équilibre entre les jeunes et les plus âgés. Je ne connais pas encore forcément bien la ligue, mais je pense qu’on est capable d’avoir une chance de gagner tous les soirs», a résumé l’attaquant de 5 pieds, 11 pouces et 195 livres.

La nouvelle confiance de Bouchard

Choix de première ronde (7e au total) des Saguenéens en 2013, Jérémy Bouchard n’a pas entièrement répondu aux grandes attentes placées en lui à ses deux premières saisons à Chicoutimi. L’ailier gauche de 18 ans considère que la transaction l’amenant à Drummondville lui permettra de prendre un nouveau départ.

«Tout changement peut être perçu de bien des façons. Pour moi, cet échange est une bonne chose. J’ai été super bien accueilli ici. Mon adaptation se fait naturellement. Je m’entends bien avec les gars et j’ai la confiance des entraîneurs. Ça m’aide à être meilleur mentalement quand je saute sur la glace. Je me sens plus en confiance», a-t-il commenté lors du lancement de la saison des Voltigeurs.

Meilleur pointeur des Voltigeurs durant le calendrier préparatoire (6 passes en 5 matchs), Bouchard semble s’amuser ferme aux côtés d’Alex Barré-Boulet et Joey Ratelle.

«Je suis bien entouré. Dès la première fois qu’on a pratiqué ensemble, on a senti que ça cliquait», a confié l’athlète de 5 pieds, 8 pouces et 175 livres originaire de Châteauguay.

«Ces deux dernières saisons, je n’ai pas produit autant que j’aurais voulu. Pour retrouver ma touche offensive, je dois utiliser mes principaux atouts, c’est-à-dire mon coup de patin et mon lancer.»

Impressionné par la soif de vaincre de ses nouveaux coéquipiers, Bouchard est convaincu que les Voltigeurs sont capables de causer des surprises cette saison.

«On l’a vu dans les matchs hors-concours. On est souvent revenu de l’arrière. On forme une équipe avec beaucoup de caractère.»

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